Cette année comme les précédentes, les graphistes 2008 se présentent au concours étudiant de Chaumont avec une série d’affiches sur le thème « nous les hommes et les femmes ».

Extrait du brief du concours

Nous, le hommes et les femmes L’affiche est une oeuvre éphémère : son temps d’existence se limite à quelques jours, quelques semaines tout au plus. Son lieu d’exposition est l’espace public, la rue, le métro, les endroits à fort passage. _ Son rôle est d’accrocher une cible pour véhiculer un message afin d’annoncer une manifestation, de promouvoir un produit ou de persuader une partie de l’opinion d’adopter telle attitude. _ L’affiche peut être « raccoleuse » au sens noble, par son impact. Elle doit interpeller le passant. C’est pourquoi Cassandre, en 1930 compare le métier d’affichiste à celui de télégraphiste, soulignant la nécessaire brièveté de la transmission et de la perception du message. Le brief est un moment essentiel de votre travail, les questions que vous allez poser au commanditaire* pour cerner la cible, choisir le mode d’impression, le nombre de couleur, le format, définir les contraintes, vont être une source d’inspiration. *En l’occurence pour ce type de concours Chaumont : il n’y a pas de rencontre physique avec le commanditaire et le brief tient lieu de commande, sa compréhension, son interprétation et les réponses s’inscrivent dans une subjectivité assez grande, nourri cependant par l’actualité/l’air du temps, les références communes. (Le choix -primé- du jury/émetteur ne correspond pas forcément à la plus juste réponse mais à un compromis de points de vue…) Il est préférable de tourner le message de façon positive. Cela ne veut pas dire que l’on ne peut être pessimiste ou dubitatif, caustique ou décalé, c’est une question de formulation. Le concept Il faut trouver une idée axée et sensée, un concept afin de ne pas rester seulement dans l’illustration du propos (que l’on appelle illustration prétexte). On peut être amené à élaborer le texte de l’accroche de l’affiche (pas le texte d’une pièce de théâtre bien sûr) afin d’optimiser le rapport texte image. C’est une notion fondamentale. Ils doivent être complémentaires. Il faut éviter de répéter le message. Vous pouvez créer un décalage entre ce que l’on dit et ce que l’on voit. Il peut y avoir plusieurs vitesses de lecture, la première immédiate pour le fond du sujet, et dans un second temps pour d’autres points de vue. On peut accrocher son public de plusieurs manières : les sentiments, le mystérieux, la provocation, la poésie, la complicité, le clin d’oeil, le décalage, l’humour…