Toutes filières confondues, plus de 60% des participants à un parcours qualifiant proposé par l’emi exercent ensuite le métier auquel ils ont été formés. Un point s’intègre à ce bilan positif : à la sortie de la formation, l’insertion dans une activité durable se fait en moyenne en dix-huit mois.

L’équipe de l’École des métiers de l’information s’efforce de transmettre non seulement les pratiques attachées à chaque métier, mais aussi les moyens d’anticiper les mutations à l’œuvre et de porter un regard critique sur le contexte global. Car il s’agit à la fois de maîtriser des savoir-faire techniques et d’être autonome dans la conduite de son projet professionnel.

Ces dernières années ont été marquées par un fort développement des publications sur tous les supports imaginables, journaux papier, sites d’information en ligne, livres imprimés et électroniques, smart- phones et tablettes… La révolution numérique, loin d’avoir éteint la production éditoriale et visuelle, la stimule chaque jour davantage.
Nous entendons participer à remettre les choses à l’endroit, en plaçant le projet éditorial au cœur de nos aventures, assignant à sa réussite économique la seule fonction de moyen et non celle de finalité. Nombre de rédactions du mainstream, à l’instar de celle de Libération au printemps dernier, débattent de cette question.

L’entreprise est difficile, mais le succès des créations de ces dernières années, comme Mediapart et XXI, montre que développer de nouveaux médias, fondés sur une indépendance éditoriale et économique, est possible. Il en est de même pour tous ces projets de livres, de docu- mentaires et d’enquêtes journalistiques financés, en crowdfunding, grâce à la participation financière des internautes. L’émergence d’un secteur de communication « responsable » marque une évolution vers une prise en compte de la place des citoyens dans l’expression des entreprises de l’économie sociale et solidaire et des collectivités territoriales.

Tous ces signes nous encouragent à partager encore plus avec nos stagiaires la passion de nos métiers et la responsabilité commune de développer un traitement de l’information rigoureux, condition sine qua non pour retrouver la confiance du public.

François Longérinas
Directeur général