La Valorisation des acquis de l’expérience (VAE)

La VAE à l’émi

Toute personne ayant une expérience, quelle qu’elle soit : professionnelle ou extra-professionnelle (associative, syndicale, volontaire, électorale, stages pratiques, contrat d’apprentissage, de professionnalisation ou contrat unique d’insertion, …) d’au moins un an, mais pas forcément le diplôme équivalent, a droit d’engager une VAE, sous réserve de prouver cette expérience.

La VAE est un droit ouvert à tous, sans aucune discrimination (âge, statut face à l’emploi, nationalité, diplômes, …).

VAE

La VAE, c’est quoi ?

La VAE est l’une des voies d’accès aux certifications professionnelles avec les voies scolaire et universitaire, l’apprentissage et la formation professionnelle continue.
La VAE permet d’obtenir une certification professionnelle, un titre certifiant grâce à la seule expérience de terrain.
La VAE est donc obtenue sans nécessairement passer par la phase formation, dans la mesure où elle s’appuie sur l’expérience « acquise » par le candidat, qu’elle reconnaît par la certification.
Le titre certifiant obtenu par VAE a la même valeur que celui obtenu après une formation qualifiante car le titre ne mentionne pas la voie d’accès empruntée.
L’organisme certificateur est l’autorité qui délivre un diplôme ou un titre professionnel ou encore un certificat de qualification professionnelle (CQP).
Pour être validable, le titre certifiant doit être enregistré au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles)
L’École des métiers de l’information – CFD est autorisée par la CNCP à délivrer les titres suivants :

  • Journaliste multimédia (RNCP 13674)
  • Secrétaire de rédaction multimédia (RNCP 328193)
  • Graphiste plurimédia, information et communication (RNCP 6081)
  • Éditeur de livres imprimés et numériques (RNCP 28149)
  • Reporter photographe – photojournaliste documentaire (RNCP 32038)

 

Cadre légal de la VAE

La VAE est un droit opposable devant la loi (loi n°2014-288 du 5/3/2014).
La VAE et ses conditions de prise en charge et rémunération sont inscrites dans le Code du travail (art. L6421-2 à L6422-5 et art. D6422-8 à D6422-10).
La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (loi n° 2018-771 du 5/9/2018) permet aux salariés de demander à leur employeur un congé de 24 heures (consécutives ou non) pour préparer sa VAE.
NB : le salarié n’est pas tenu de déclarer son projet de VAE ni sa démarche auprès de son employeur, auquel cas il effectue sa démarche hors temps de travail.
NB : Les salariés en CDD doivent justifier de 24 mois d’activité salariée ou d’apprentissage au cours des 5 dernières années, même si les conditions diffèrent selon les secteurs.

 

La VAE, comment ça se passe ?

1ère étape : demande de recevabilité

Le candidat doit prendre contact avec l’émi, organisme certificateur, pour lui présenter son projet de VAE. Un entretien avec le responsable de la filière concernée permettra d’évaluer la recevabilité de sa demande.

En cas d’accord a priori, dans la plupart des cas, l’émi transmet au candidat 2 documents à remplir :
1 : la « demande de recevabilité » (Cerfa n°12818*02). Ce document administratif de 4 pages, rempli et signé par les deux parties (candidat et émi), actera la demande de VAE auprès de l’émi.

NB : un avis favorable de l’émi ne préjuge en aucun cas du résultat de la validation prononcée par le jury en fin de parcours.

2 : le « livret 1 » de VAE (édité par le ministère de l’intérieur) permettra d’une part au candidat d’autoévaluer la recevabilité de sa demande (via les questions du livret), il permettra d’autre part à l’émi de confirmer son avis.

2ème étape : financement du projet

Le tarif de la VAE est de 2200 € HT, pour 24 heures (loi n°2018-771 du 5/9/2018 ; art. L6422-2).
Ce tarif comprend l’accompagnement professionnel et administratif du candidat par l’équipe de l’émi, un éventuel complément de formation si l’obtention du titre le requiert, dans la limite de la recevabilité de la demande.

Plusieurs financements sont possibles, selon le statut du candidat ; ils sont très accessibles, dans la mesure où la VAE et ses conditions de prise en charge et rémunération sont inscrites dans le Code du travail (art. L6421-2 à L6422-5 et art. D6422-8 à D6422-10).

Les possibilités de financement sont multiples :
> Pour les salariés : le Plan de développement des compétences de leur entreprise, la mobilisation du CPF, le congé VAE* ou la prise en charge par l’OPCO de référence du salarié.
> Pour les demandeurs d’emploi : la mobilisation du CPF, le congé VAE (pour les anciens titulaires de CDD), un financement régional (en IdF, par exemple : le chéquier unique VAE en partenariat avec Pôle emploi)

* La loi du 5/9/2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel fait évoluer le Congé VAE (art. L 6422-1) : à compter du 1er janvier 2019, l’obtention d’un Congé VAE devient un droit pour le salarié qui engage une VAE sur son temps de travail. La durée de ce congé, est fixée à de 24 heures**. Le salarié doit faire sa demande d’autorisation d’absence 60 jours avant le début de sa VAE (art. R6422-3) et son employeur doit lui répondre dans un délai de 30 jours (art. R6422-4) L’absence de réponse vaut acceptation tacite. Pour les bas niveaux de qualification, la durée pourra être augmentée par convention.

** Cette durée peut être augmentée par convention ou accord collectif pour les candidats n’ayant pas atteint un niveau de qualification ou dont l’emploi est menacé (art. L6422-2)

La plupart des OPCO prennent en charge les frais de transports et d’hébergement pour les personnes qui ne résident pas en Ile de France, sur présentation des justificatifs.

La référente de l’émi conseillera et accompagnera le candidat dans le montage financier de sa VAE et tout au long de son parcours de certification.

3e étape : la préparation du dossier d’expérience

L’émi transmet au candidat le 2ème livret. Et c’est avec ce 2ème livret que commence véritablement l’élaboration du dossier de VAE que le candidat présentera au jury pour l’obtention du titre certifiant.
Compter environ 6 mois.

En quoi consiste concrètement le travail ?
Il s’agit, en s’appuyant sur le livret II (outil d’aide à la constitution du dossier), de décrire précisément, d’expliciter les activités « validables » du candidat et d’y apporter les éléments de preuve de l’expérience.
Le dossier est donc constitué d’une partie de texte (plus ou moins un CV très développé) et d’une partie de documents (pièces justificatives).

Les pièges à éviter

  • ne pas sous-estimer le travail personnel nécessaire à la constitution de ce dossier. Il faut compter plusieurs mois d’écriture et de recherches des éléments de preuve (extraits de site Internet, publications diverses, articles, fiche de paye-contrats de travail, …)
  • ne pas rédiger un « mémoire », mais plutôt un rapport d’activités, qui utilise un langage propre au métier demandé (technicité du vocabulaire, exemples de situations concrètes de travail, …).
  • ne pas copier-coller le livret II : il est un outil d’aide à l’élaboration du dossier, mais doit être dépassé par l’expérience du candidat.

Tout cette partie du travail sera accompagnée par l’émi : le responsable de la filière apportera au stagiaire son expertise pour le guider dans l’élaboration, la structuration et la rédaction de son rapport.
Cet accompagnement professionnel peut passer par des entretiens, des rendez-vous réguliers ou à la demande, en fonction des besoins rencontrés par le candidat.

Le dépôt du dossier doit se faire au moins 1 mois avant le passage devant le jury.

4ème étape : l’entretien avec le jury

Le nombre et la composition du jury, en plusieurs collèges, sont conformes à la certification, et varient selon le titre certifiant demandé.
L’entretien avec le jury se découpe généralement en 2 temps :

1 : Présentation du candidat (civilités et situation actuelle ; parcours professionnel (évolution, progression, responsabilités, …) ; motivations) -10-15 min

2 : Entretien avec le jury sous la forme de questions – réponses -20-30 min

A l’issue de cet entretien, le jury prononce la validation totale (auquel cas il attribue le titre certifiant, équivalent à Bac + 3/4), ou une validation partielle (auquel cas il précise la nature des connaissances et des compétences devant faire l’objet d’un contrôle complémentaire).

NB : la décision et les remarques du jury sont communiquées au candidat dans les 15 jours qui suivent l’entretien, et ses délibérations font l’objet d’un procès-verbal.

5ème étape : la remise du titre !

Pour toute information sur les VAE proposées par l’émi, contactez Christophe Delbreil, notre référent VAE au
01 53 24 68 68.