Les 40 ans de l’Émi, le 22 octobre, ont été un moment de retrouvailles, très riche en émotions. Scandés par les appels à la mobilisation et au trinquage de notre crieur, les moments forts se sont succédé, emmenés par les cuivres de la fanfare invisible, le gesticuleur Philippe Merlant et le son du Bal’U et de DJ Chris, tous des amis de la famille. Dernier volet de notre retour en images.

 

© Gabriel Gauffre

La fanfare invisible

 

En état d’alarme citoyenne, adepte de la non-violence comme stratégie d’action, la Fanfare invisible, selon ses propres termes, effectue « des attentats musicaux, un terrorisme de la clef de sol, de la délinquance acoustique » et se met à disposition du mouvement social et des associations de lutte. Au Théâtre du Soleil, elle a de nouveau sévi, pour le plus grand plaisir des participants. Surtout quand ont résonné les accords de Bella Ciao, repris en choeur par la foule. Avec quelques fausses notes, comme il se doit.

 

© Gabriel Gauffre

 

Le parfum de l’homme en blanc

 

Fidèle compagnon de route de l’Émi, dont il est toujours sociétaire, Philippe Merlant a investi la grande scène du Théâtre du Soleil et présenté, à un public conquis, des extraits de sa nouvelle conférence gesticulée, qui explore les doutes et certitudes d’un journaliste qui lui ressemble beaucoup : « Peut-on devenir allié des dominé.e.s quand on coche soi-même à peu près toutes les cases des catégories des dominants ? Je suis homme, blanc… et issu de la bourgeoisie qui plus est ! Et comment, en tant que journaliste, prendre le contrepied d’un système médiatique qui contribue systématiquement à renforcer les systèmes de domination ? »

 

© Joris Chateau / Gabriel Gauffre / Gabriel Gauffre

Le bal populaire

 

Pour clore cette fête des 40 ans en danses et en chansons, le Bal’u a ouvert le bal populaire. Né en 2017 à Saint Denis, un groupe pas banal qui rassemble 7 musicien.nes aux multiples influences, de la java au punk en passant par la musette et le manouche, une bande de potes saltimbanques pour des chansons et des danses de bal rebelle, de bal clandestin et aussi pour se retrouver au son de la solidarité. « On a joué un peu partout mais c’est dans le 9-3 qu’on est chez nous, on nous appelle souvent pour soutenir des endroits autonomes et les luttes qui en ont besoin, rappelle Noémie. On joue aussi bien pour 15 personnes au fond d’un jardin partagé que pour célébrer les 10 ans de l’AG interpro de Saint Denis, contre la réforme des retraites, pour soutenir les hospitaliers ou les sans papiers. » Et aussi pour l’anniversaire de l’Émi.

 

© Rudy Ouazène / Clément Tissot / Stéphane Marcault