Mardi 16 aout 2022, l’École des métiers de l’information a été victime du très violent orage qui s’est abattu sur Paris, provoquant une inondation dans plusieurs salles de cours. La catastrophe a heureusement pu être évitée grâce à la réaction rapide des salariés et la solidarité des stagiaires présents. Les cours ont pu reprendre dès le lendemain. Le récit de cette soirée, par un de nos stagiaires en journalisme. 

« Pour une journée de rentrée, ça s’est plutôt bien passé », s’était réjoui Christophe B., salarié de l’Émi, alors qu’il s’apprêtait à quitter l’école ce mardi 16 août 2022. Mais une heure plus tard, il pleuvait dans les salles de classes, alors qu’un orage dantesque dévastait la capitale. 

Les présents se remémorent une soirée hors du réel. Il est aux environs de 18h30, la plupart des cours sont déjà terminés, et l’école est presque vide. Soudain, la formation podcast qui s’achève est perturbée par des pluies diluviennes qui s’abattent sur la verrière surplombant l’atrium. Certains stagiaires remarquent alors une fuite du plafond, qui s’écoule directement dans les caisses de rangement des enregistreurs. Puis les fuites se multiplient dans la classe et deviennent ingérables. La direction est appelée au secours. 

Lorsque les responsables de l’école ouvrent la porte de la salle voisine, c’est un rideau de pluie qui leur fait face. Une solidarité instinctive se met en place. « On s’est précipités pour retirer les ordinateurs de la salle, raconte Valérie, journaliste et stagiaire en podcast. C’était un acte complètement irréfléchi ! » À peine 15 minutes plus tard, des dalles de faux-plafonds cèdent sous le poids de la laine de verre gorgée d’eau, et s’abattent sur le sol de la salle vide.

Rapidement, cinq salles sont inondées avec un à deux centimètres d’eau, mêlée à une pâte formée par différents matériaux du faux-plafond. Le matériel de cours doit être transposé dans d’autres salles épargnées, grâce à une chaîne humaine. Martin, stagiaire en photo, immortalise alors ce tableau désolant et ses « jolis reflets ». Le chantier « écopage et essorage » dure jusqu’à 23h, et doit être abandonné. Il sera quasiment achevé le lendemain à l’aide d’une pompe à liquides. 

Assurer la poursuite des cours

Mais une fois l’école sauvée et sécurisée, il reste plusieurs crises à gérer. Il s’agit avant tout d’éviter un arrêt prolongé des cours pour les 75 stagiaires qui suivent les « cycles d’été » de l’Émi. « Nous avons fait en sorte que tous les cours reprennent dès le lendemain après-midi, raconte David Eloy, le directeur de l’école. Ce qui n’a pas été une mince affaire. » Cinq salles ont été condamnées, mais cinq autres ont pu être remises en service en quelques heures, tandis qu’une salle de cours a dû être louée en urgence, non loin de l’école.

D’ici au 19 septembre, jour de la grande rentrée des formations qualifiantes, ce sera ensuite le bal des experts : l’assureur pour estimer les dégâts, puis des professionnels du bâtiment qui vérifieront l’étanchéité du toit. David Eloy, positif, se réjouit que la météo soit désormais un peu plus clémente, et que cet incident se soit produit avant que l’école ne soit déserte : « Si c’était arrivé une heure plus tard dans une école déserte, ça aurait été la Bérézina ! »

« Nous mettons tout en oeuvre pour que les travaux soient terminés au plus tard le 15 septembre, et nous renouvellerons une partie du parc informatique si nécessaire », assure Tatiana Kalouguine, la directrice pédagogique de l’Émi. Les parcours qualifiants Journaliste multimédia, Secrétaire de rédaction et Graphiste démarreront bel et bien comme prévu, le 19 septembre prochain. 

Reportage réalisé par Arthur, stagiaire du cycle d’été « Fondamentaux du journalisme« .