L’hebdomadaire engagé vient de publier un numéro hors-série dédié à l’actualité de l’économie sociale et solidaire. Parmi les auteur.e.s, on y trouve Jean-Louis Laville, Noémie de Grenier, Jean-Philippe Milesy, Erwan Manac’h, Benoît Borrits, Gustave Massiah, Anne-Cécile Dockès… et une quarantaine d’autres acteurs de l’ESS. Parmi lesquels, François Longérinas, qui y propose un synthétique topo sur les SCOP et une interview d’Olivier Leberquier, co-fondateur de SCOP-TI, coopérative ouvrière emblématique créée par les ex-Fralibs.
En avant-première, nous vous proposons le début de l’article du directeur de l’émi.

Scop-Modèle

« Les SCOP, sociétés coopératives et participatives, ont le vent en poupe. Elles ont connu un fort développement ces cinq dernières années, avec une progression de 19% de leur nombre pour atteindre près de 3200 entreprises, employant à ce jour plus de 57 000 personnes.
Elles ont une bonne image dans la société. Mais la sphère macronienne a tenté par deux fois, lors du débat sur la loi Finances 2019, de s’attaquer aux entreprises coopératives.
Ce fut les SCIC auxquelles un député LREM tenta de supprimer la défiscalisation des « réserves impartageables ». Puis l’Assemblée nationale a cherché à retirer à toutes les SCOP le droit à la « provision pour investissement » non fiscalisée.
Ces attaques, même si elles ne débouchèrent pas, montrent à quel point les néolibéraux méconnaissent ou refusent le monde des coopératives au nom de la doxa de la fameuse « concurrence libre et non faussée » et de la « simplification administrative » même si, reculant in extremis le gouvernement s’est défendu d’avoir initié ces mesures anti-SCOP, mais il n’y a pas de fumée sans feu !
Les coopératives de travail œuvrent, par leur mode de fonctionnement quotidien, à une autre manière de penser l’entreprise, de la finalité de la production à l’organisation interne, qui donne à chaque salarié une responsabilité dans les décisions. Sans oublier que leur lucrativité est statutairement limitée : la majeure partie, voire la totalité, des bénéfices est versée aux fonds de réserve de la SCOP et non aux sociétaires, porteurs de parts sociales du capital.
Les SCOP permettent les expérimentations les plus hardies en termes d’organisation, du pouvoir pyramidal orchestré à l’horizontalité intégrale… »

Une Politis hors série sur l'ESS


La suite de cet article de François Longérinas est disponible dans le hors-série n°69 de Politis intitulé « Économie sociale, le nouvel élan solidaire ». En kiosque dès le 14 février 2019 ou sur commande à pagecourrier@politis.fr
Un exemplaire sera offert à chaque participant.e à la soirée « Entreprendre autrement » de l’émi du 19 février 2019 > https://www.emi.coop/entreprendre-autrement-dans-less